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Les latinos pauvres vivent, en moyenne, trois ans de plus que la population blanche aux États-Unis. Cet écart a étonné les chercheurs, qui se sont mis à chercher les causes. Ils ont mis l’spécial attention dans le mode de vie familiale des latinos, leur nourriture, composé de haricots et leur langue.

Ils se sont demandé si le fait de vivre tissés serrés avec la famille faisait une différence. Il la fait, mais elle est négative. Les familles latines sont beaucoup plus portées à utiliser des méthodes éducatives violents (la chancla), ce qui laisse des traces émotionnelles sur les futurs adultes, et réduit leur qualité de vie. Les haricots sont bons, mais ils ne font pas la grande différence.

Ce qui change les choses est la langue, surtout l’utilisation du verbe être, qu’en espagnol est divisé en deux verbes: «ser» y «estar».

«Ser», on l’utilise pour les choses qui ne changent pas: je suis grand («Soy alto»), tandis que «estar», on l’utilise pour des choses qui changent d’état, de lieu, de forme. Par exemple: Je suis gros («estoy gordo»). Dans le cas de «estar», nous les hispaniques décidons que nous sommes gros, mais par seulement par une période de notre vie. Pas pour toujours. «Estoy en la calle», ou je suis dans une situation économique pénible, je suis sur le point de vivre dans la rue; «Estoy en la ruina» «Je suis ruiné» ne sont pas des choses avec lesquelles on s’identifie à toujours, car elles changent.

Cela veut dire, dans ce période de ma vie, je vis comme ça. Je peux arrêter d’être gros, si je me décide à faire une diète. De la ruine je peux passer à «estar rico» et par la suite à «ser rico» (la différence entre les deux va du million aux mille millions). Être gros, ruiné, dans la rue, ce sont des choses qui ne peuvent pas me définir, parce qu’elles peuvent changer. Les femmes résument bien la question colombiennes avec le dicton : « Il n’y a pas de femmes laides, ce qui existe en réalité, ce sont les maris pauvres ».

Les langues française et anglaise semblent aborder la question d’un point de vue plus imposant et définitif, en identifiant la personne à sa description. On est des laiderons, dépendants affectifs, footballeurs, communistes ou nerds, qui sont des choses qui semblent ne pas avoir un de temps de fin, n’est-ce pas? Quand je suis arrivé au Québec, il me paraissait vraiment agressive la phrase « Chu pa bon en… » (Je ne suis pas bon en…). C’est quelque chose que je corrige en espagnol quand mes enfants commencent une nouvelle activité et ils protestent: «Je ne suis pas bon au piano». Calme-toi les pompons, dude, tu viens de commencer.

Comment voyez-vous la question? Est que pour vous les choses sont immobiles ou bien, elles changent, évoluent? Selon moi, le premier pas pour changer c’est une décision. Chaque un de ces choix, vient avec des conséquences. Et le deuxième pas c’est d’être conséquent avec le changement qu’on veut faire. Se présenter à chaque jour à la nouvelle tâche, mais aussi séparer les moments par périodes de notre vie. On peut pratiquer un peu : « En ce moment de ma vie, j’ai le cœur brisé » « En ce moment de ma vie, je suis déprimé » « En ce moment de ma vie, ça va mal ». Utilisez toujours la formule « En ce moment de ma vie » devant une description négative de votre situation, pour vous faire rappeler que la vie est dynamique, et qu’elle change.

Pedro Carbajal

Born in Uruguay and raised in Argentina is a McGill University Translation Alumni (Dean’s Honour list) and a York University Interpretation Alumni now living in Canada.